Paradisia
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 Concours "Be my Valentine"

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3 participants
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Lady Cassie
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Lady Cassie


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MessageSujet: Concours "Be my Valentine"   Concours "Be my Valentine" Icon_minitimeLun 13 Fév - 10:51

Nouveau concours pour motiver les plumes cheers

Concours "Be my Valentine" Concours

IRL, la Fête des Amoureux, c'est demain, d'où le thème de ce nouveau concours.

Le but: Raconter, en un minimum de 13 lignes, un souvenir de St-Valentin de votre personnage. Vous posterez votre message à la suite du mien. Votre personnage raconte un souvenir marquant pour lui, bon ou mauvais et votre texte doit commencer par "Je me souviens.."

Déroulement: Vous avez jusqu'au 4 mars minuit pour poster votre participation. Passé ce délai les votes seront ouverts pour une semaine. C'est vous qui voterez.

Prix: Le 1er prix est de 2 000 dollars magiques + 1 Lancé du dragon, les 2ème et 3ème remporteront 800 dollars magiques chacun

Les questions, s'il y en a, sont à m'adresser par MP, ce topic ne sert qu'à poster votre participation

A noter: N'hésitez pas à vous renseigner sur Google sur la façon dont se déroule la St Valentin dans le pays où a vécu votre personnage. En Occident, c'est la fête commerciale qu'on connaît mais par exemple au Japon c'est plus que ça! Là-bas, le 14 février, les filles offrent des chocolats au garçon qui pour qui elles sont des sentiments, ou simplement aux hommes de leur entourage. Et un mois plus tard, le 14 mars, les garçons offrent en retour chocolats ou fleurs lors du "jour blanc". Au Japon, sachez aussi que la journée la plus importante pour déclarer sa flamme, c'est Noël car cette fête se passe là-bas avec la personne qu'on aime, alors qu'on la passe surtout en famille chez nous.
Pour ce qui est de la Dimension Magique, en l'absence de réelle information, on considère que ça se passe comme en occident.

J'espère vous voir nombreux à participer ^^
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Elwing Keitaro
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MessageSujet: Re: Concours "Be my Valentine"   Concours "Be my Valentine" Icon_minitimeLun 13 Fév - 18:28

    Je me souviens … C'était il y a 3 ans. Cette journée restera, à jamais, gravée dans ma mémoire.

    Je m'étais réveillée en ayant froid. Normal me direz-vous puisque cette année-là, comme aujourd'hui, février avait été particulièrement glacial. Sauf qu'Erwan, avec qui j'avais passé la nuit, avait plutôt l'habitude d'être une bouillotte vivante et, de ce fait, de me tenir chaud. Je passais la main dans le lit à côté de moi pour ne trouver qu'une place vide et froide. Le bougre était donc levé depuis un certain temps, cependant je lui était reconnaissante de ne pas m'avoir réveillée. Je n'allait pas le rester longtemps.

    Me levant, j'enfilais une robe de cambre pour avoir plus chaud et l'appelais tout en me dirigeant vers la petite cuisine de ma chambre d'étudiante. Pas de réponse. Fronçant les sourcils, armée d'un chocolat chaud, je passais l'appartement au peigne fin pour trouver, sur la porte d'entrée, un petit post-it.

    « Surprise !
    Joyeuse Saint-Valentin, mon amour. Mais pour avoir ton cadeau, il va falloir venir me chercher !
    Je t'attends à côté du soleil couchant.
    Bonne chance ! A tout de suite !
    With all my Love,
    E.
     »

    Pour le coup, je l'aurais tué. Un jeu de piste. Il voulait me faire faire un jeu de piste par ce temps ?! Mais ça ne tournait pas rond dans sa tête ! Après avoir arraché, déchiré et froissé le petit bout de papier, je me faisais une raison : je n'avais pas vraiment le choix. Et puis, si je voulais lui donner mon cadeau à moi, il allait bien falloir que je le trouve. Et puis, même si sur le coup ça paraissait tentant, je n'allais pas le laisser mourir de froid dehors en sirotant une boisson chaude, et casser tout son truc juste par flemmardise, ce n'était pas correct. Je filais donc prendre une douche, et m'habillais chaudement pour sortir dans la neige fraîchement tombée. Je sortais le papier rafistolé et réfléchissait à ce qu'il pouvait signifier. Logiquement, il avait choisi un lieu en rapport avec nous. Le soleil couchant … Le japon ? Ah, sans doute le restaurant japonais au coin de la rue. J'avoue qu'y aller à 10h du matin ne m'enchantait guère, surtout que je voyais mal ce qu'on pourrait y faire à cette heure-là, mais bon … je m'y rendais. Alors que je m'apprêtais à pousser la porte, le panneau « fermé » me sauta aux yeux et m'exaspéra en même temps, mais moins que le petit papier blanc dépassant de celui-ci, et sur lequel un E était joliment calligraphié.

    « Bien vu !
    Malheureusement, il est fermé … et je n'y suis donc pas. Pourtant, j'aime vraiment y passer du temps avec toi, te regarder essayer de tenir correctement des baguettes ... 
    »

    Saleté.

    « J'ai donc dû trouver autre chose, et promis, cette fois tu ne resteras pas à la porte ! Tu aurais peut-être préféré, après tout tu pourrais prendre des coups … au lieu d'en mettre.
    With all my Love,
    E.
     »

    Des coups … des combats ? Une salle de combat … Hum, il parlait peut-être de la salle de sport du quartier. Je pliais le second papier qui rejoignit le premier dans la poche de ma polaire avant de me hâter vers la station de bus la plus proche. Heureusement que j'avais un abonnement illimité … Sinon il me l'aurait payé, le billet de bus !

    Pendant le trajet, je revoyais la fameuse scène de « prise de coups » à laquelle il faisait allusion. Nous nous baladions et, je ne sais plus vraiment pourquoi, sans doute quelque chose de totalement futile, nous en étions venus à nous disputer violemment, une fois n'est pas coutume. Mais Erwan avait toujours eu les bonnes idées pour nous réconcilier, et alors que nous passions devant la salle de sport, il m'avait dit qu'il savait ce qu'il nous fallait.

    « Il nous faut une thérapie de couple. »

    Je l'avais regardé sans rien, l'air furieux. Il m'avait alors pris la main, entraînée à l'intérieur, et cinq minutes plus tard je me retrouvais avec des gants de boxe sur un ring, devant un Erwan hilare devant mon air incrédule, qui me demandais de lui taper dessus. Et je m'étais exécutée. Boudiou, ce que ça faisait du bien ! Nous étions rentrés en rigolant sans plus penser à notre dispute. Depuis régulièrement, nous faisions cette « thérapie de couple » bien sympathique.

    Une voix annonçant le terminus me fit relever la tête. Mince, j'avais raté mon arrêt. Je sortais et regardais les horaires de bus, j'avais plus vite fait de retourner sur mes pas en marchant. Je me mis donc en route et un quart d'heure plus tard, soit en fait à 11h passées, j'arrivais à la salle de sport où j'entrais. Effectivement, il faisait chaud à l'intérieur. Le gérant me reconnu et me fit signe, j'allais donc vers lui.

    « Elwing, quel plaisir ! Ton homme est pas là pour prendre les coups ? Je voudrais pas que tu me casses un de mes élèves ! »

    Je ris autant que lui. Certes, je pouvais taper fort … L'avantage était qu'Erwan prévoyait et évitait la plupart de mes coups, et puis il ne se plaignait jamais quand il en prenait puisqu'il avait droit ensuite à une séance de massage pour faire passer la douleur … Le veinard. Je suis vraiment trop gentille, je sais.

    « Eh non ! D'ailleurs il ne serait pas passé par ici récemment, sans moi …?
    - Oulah, je fais pas les histoires de couples, moi ! »

    Devant mon air ahuri il rigola.

    « Mais non, je plaisante. Tiens, il est venu ici avec un air mystérieux en me disant de te remettre ça quand tu viendrais ... »

    Je le remerciais et ouvrais un nouveau papier. Quand je le verrais je lui ferais remarquer le nombre d'arbre utilisé pour son jeu idiot. Bref, je lisais les quelques mots écrits dessus.

    « Déjà cette heure-là ?! Tu te laisses trop submerger par tes souvenirs … Mais promis, tu pourras me frapper quand on se verra, pour te venger. »

    Mince, je suis vraiment aussi prévisible que ça ?

    « En attendant, je ne suis pas ici non plus, désolé ! »

    J'avais cru remarquer, oui.

    « Va donc voir si les Gondoles de Venise n'aurais pas un petit Parisien pour toi.
    With all my Love,
    E.
     »

    Là, je restais totalement interdite. Erwan n'était pas parisien … Et puis, Venise ? Il croyait vraiment que j'allais aller là-bas ? Et comment, en me téléportant ? Je ne voyais pas sinon avec quel argent j'aurais pu m'y rendre. Ce fut le gérant qui inconsciemment m'apporta la réponse. Le filou avait lu le mot par-dessus mon épaule.

    « C'est marrant, il a mis une majuscule à Gondoles ... »

    Je l'aurais presque embrassé. Le remerciant, je filais reprendre le bus direction … Le marchand de panini de la plazza italiana nommé justement « Aux Gondoles de Venise ». Je demandais donc au vendeur s'il n'aurait pas un parisien pour moi, et il me fit un clin d’œil en me tendant un panier repas, réglé d'avance apparemment. Quelle délicate attention, mon ventre criant en effet famine à midi et quelques. J'hésitais à prendre place sur les marches de la fontaine où nous avions l'habitude de nous asseoir Erwan et moi, mais leur préférait celles de la bibliothèque, moins enneigées et à l'abri du vent. Dans le panier, je trouvais un autre papier que je dépliais en avalant une salade de pâtes absolument délicieuse.

    « Bon appétit !

    Merchi !

    « J'espère que tu as pu te trouver un coin chaud, je ne voudrais pas que tu t'enrhumes. Voyons voir si je te connais bien. En principe, de l'endroit où tu es assise, retourne-toi, l'image t'indiquera la voie. N'oublie pas de bien finir ton repas, il serait dommage de laisser des miettes !
    With all my Love,
    E.
     »

    Je me retournais, et découvrait un graffiti qui, bizarrement, me fit penser à un écureuil (pas banal, n'est-ce pas?). Une fois mon repas terminé et un billet pour le zoo récupéré au fond du panier, je quittais la place.

    J'arrivais au zoo environ une heure plus tard, et le petit mot joint au billet me disant de prendre tout mon temps je le visitais en entier, retombant en enfance devant les grands éléphants, m'émerveillant des ours polaires et m'attendrissant devant les koala. Alors que j'observais les écureuils, mon regard accrocha une petite chose blanche en bas de la cage, accroché par un ruban bleu. Je le prenais.

    « Alors, ne sont-ils pas mignons? Par contre en appartement, ça doit être vraiment pas facile à gérer, sans compter que je crois que la directrice nous tuerait.
    Bref, profite bien de ta visite, et tu trouveras ci-joint une place VIP pour le spectacle aquatique (on dit merci qui ?).Le jeu touche à sa fin, tu sauras bien assez tôt le dénouement.
    Rendez-vous furtif à 21h au palais des glaces …
    With all my Love,
    E.
     »

    Alors là, plus mystérieux … J'avais du mal à imaginer. Tout en me dirigeant vers le bassin pour le spectacle qui allait commencer, je réfléchis à ce que pouvait bien être ce « palais des glaces ». Je doutais qu'il s'agisse d'un glacier … Les manchots me firent trouver : la banquise … la patinoire ! Quant au furtif …

    A 21h, celle-ci était fermée. Priant pour ne pas faire de bruit, je passais par l'entrée de service et me servais de mes pouvoirs pour ouvrir la porte (et ne comptez pas sur moi pour vous dire comment., j'ai trop honte). L'ensemble de l'endroit était plongé dans le noir, me faisant frissonner. Je n'étais vraiment pas rassurée, au point de ne même pas appeler Erwan. Dans quoi m'étais-je embarquée ?

    Dans les vestiaires, un feu-follet flottant diffusait une lumière agréable, et éclairait des patins à glace posés contre un banc. Je souris. Il voulait que je monte sur la glace ? J'allais me casser la figure … Et pas que ça. Passer la Saint-Valentin à l'hôpital, voilà une idée des plus romantiques. Mais doutant d'avoir vraiment le choix, j'enfilais les chaussures et me dirigeais vers la piste, dans la pénombre elle aussi. Je posais un pied sur la glace et un chemin lumineux apparut, que je suivais au fur-et-à-mesure, sans grande grâce je le crains.

    Celui-ci m'amena jusqu'à une sorte de piédestal en glace sur lequel était posé un papier blanc, le dernier de cette longue journée je l'espérais. Je l'ouvris. Il était vide. Mais au moment où j'ouvris le papier, la glace devant moi se mit à bouger dans une nuage de poudre blanche glacée. Lorsque ce fut fini, une statue, ou plutôt un couple de statue se tenait devant moi. Lui et moi, enlacés. Je m'approchais laissait ma main glisser sur son visage de glace … Il n'y a pas à dire, les esprits des glaces sont vraiment des maîtres sculpteurs extraordinaires quand ils ont de bons modèles.

    Dans sa main je pris une carte. Pendant que je la lisais, j'entendis un glissement, puis sentis une présence dans mon dos et deux bras enserrer ma taille.

    « Tu t'es fait attendre …
    - Essaie de me faire croire que tu n'as pas passé une bonne journée.
    - Hum … ça me semble difficile, en effet. Qu'est-ce que c'est ? J'ai peur d'avoir la tête trop gelée pour comprendre.
    - Un bon d'achat pour un animal, quand on aura quitté ce satané campus où ils n'en veulent pas. Je t'offrirais celui que tu veux.
    - C'est dangereux comme cadeau, ça ...
    - Tu me connais, je suis joueur ... »

    Je me retournais, souriante, et le regardais. Oui, ça pour sûr il l'était. Je le remerciais en l'embrassant tendrement et lui tendit à mon tour mon cadeau : un enchantement de protection placé dans une chaîne. Il la prit et la plaça autour de son cou, me remerciant à son tour de la même manière.

    Nous sommes rentrés chez nous pour un dîner au chandelle romantique et en toute intimité, et la fin de soirée fut bien plus calme que la journée … Enfin, en un certain sens, du moins.
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Diane Laya
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MessageSujet: Re: Concours "Be my Valentine"   Concours "Be my Valentine" Icon_minitimeJeu 23 Fév - 20:21

Je me souviens du jour ou j'ai fêté mon premier Saint-Valentin avec quelqu'un qui, a été très cher a mes yeux......

On m'avais constamment raconté que l'amour était l'essence même du bonheur. L'amour avec un grand A, celui destiné a durer toute une vie. Ma mère me racontait toujours ces histoires qui finissent bien ou un prince et une princesse vécurent heureux jusqu'a la fin de leur vie. J'étais curieuse de savoir ce que l'on ressentait quand un coeur battait a la chamade sans que ce soit par peur ou par surprise. L'amour c'était peut-être cela, un mélange de peur et de surprise. Pour une fille de mon age, c'était bizarre de ne jamais fréquenter au moins un garçon. Il fallait quand même commencer a fréquenter les filles de ma classe avant d'y songer.

Jusqu'a aujourd'hui, je ne m'étais jamais intéressée a eux. Ils étaient beaucoup trop effrayés par moi pour qu'ils m'abordent et j'étais ( et le suis toujours) beaucoup trop maladroite pour comprendre. Bref, les histoires d'amour, les films a l'eau de rose, les acteurs de ciné hyper-presque beau n'était vraiment pas ma tasse de thé. Du moins, c'était ce que je croyais jusqu'a ce fameux jour.

New York ne faisait pas exception, tout le monde aimait tout le monde le jour de la Saint-Valentin! L'effervescence des achats de cartes, de chocolats et de nounours donnaient une ambiance très étrange: Tous les habitants laissaient tomber leurs voitures pour marcher sur les trottoirs avec des yeux béants.

Et c'est encore pire dans mon lycée! Au lycée Middleton, chacun sentait la rose a plein nez. On surprenait même les professeurs en train de rêvasser dans les couloirs ou aussi la directrice, madame Kimberly, qui préparait des rendez-vous toute la journée. (Elle est célibataire m'a-t-on dit!)

En tout cas, je n'avais pas le même enthousiasme que toute cette communauté. Aicha et moi étaient les seules a paraitre pour le moins normales toute l'année.

Il ne restait que 10 jours avant la célèbre date! J'avais décidé de ne pas m'en soucier puisque je n'allais pas en avoir. Je décidais plutôt de me promener dans la rue. Habillée d'un perfecto beige avec sous celui-ci un t-shirt blanc ainsi que d'une jupe rouge et d'un collant noir. Je portais aussi des bottines noirs et un sac cartable. Le soleil était bien haut dans le ciel sans aucun nuage pour lui faire de l'ombre. Je marchais sans me soucier de rien en ayant simplement une chanson en tête. Personne ne devait vivre seul mais le sort du destin me disait autrement, la vie valait uniquement de ne pas être vécu seul. Rien qu'en repensant aux voix des personnes qui m'étaient chères, je sentais que je ne les méritais pas..... Je ne les méritais pas. Une lueur surgit du fin fond de mes pensées. Un camion avançait a grande vitesse avec le klaxon poussé a fond, ce sont peut-être mes dernières pensées.

J'ouvrais les yeux avec le sentiment de renaitre. La lumière était si forte qu'il me fallut deux bonnes minutes pour m'y habituer et de voir les alentours. J'étais assise sur un lit au drap indigo et une chambre qui m'était totalement inconnue. Mais le plus terrible c'était de voir devant moi une personne encore plus étranger a mes souvenirs. Ce garçon avait des cheveux noirs comme l'ébène qui tombaient en mèches sur son front et des yeux bleus changeants. Il était habillé d'une chemise blanche déboutonnée vers le haut et d'un jeans bleu foncé. Il était assis sur une chaise en bois a coté de moi. Je le regardais un moment et quand je m'étais rendu compte que j'étais seule dans une chambre avec un garçon, je m'étais mise a reculer et m'écriai:

-Qui es-tu? Ou suis-je?

Il prit ses mèches entre les doigts avant de me répondre d'un ton a la fois gêné et effronté:

-Tu es dans ta chambre...

J'étais bel et bien dans ma chambre et je m'étais sentie très bête de ne pas reconnaitre la seule pièce de ma maison qui m'avait vu grandir.... mais a un instant, je repris mes esprits, c'était qui ce garçon?
Je lui demandai alors calmement avec plein de douceur dans la voix:

-Pourquoi tu es la? Je ne te connais pas, non?

Il parut embarrassé et étonné:

-Tu ne te souviens pas! Un camion manquait de t'écraser si je ne t'avais pas poussé... mais ta tête a quand même cogné la lampadaire, déjà percutée par le camion et elle est tombée sur toi.

Je ne me souvenais aucunement de tout cela, j'avais du me cogner avant même que cela n'arrive. Le garçon me regarda alors fixement jusqu'a que cela en devient gênant, comme s'il lisait en moi. Ses yeux bleus, d'un coup ils avaient une teinte bleu ciel, d'un autre une couleur bleu nuit étincelant. Je n'allais pas m'extasier sur des yeux bleus, j'avais mieux a faire. Je devais le remercier pour qu'il arrête de me fixer, lui demander de partir et enfin, je vaquerai a mes occupations. Alors je m'exécutai et je voulus bouger mais, j'avais eu si mal aux jambes que la douleur avait monté jusqu'a ma poitrine. J'allais tomber sur le sol... mais rien ne se passai. J'ouvrais les yeux pour me voir attraper par le dos. Le garçon m'avait encore sauvé.... je n'aurais pas du caresser ce chat noir ce matin, ni casser mon miroir en me brossant les cheveux, ni passer sous l'échelle de mon père,.... J'ai combien d'année de malheur maintenant?

Je sentais ses mains si froides, même glaciales. Il était si proche de moi, seuls quelques centimètres nous séparaient. Il me fixait encore et encore sans dire un mot, froid et silencieux. De longues minutes passèrent sans qu'il ne me pose sur mon lit. A part ses longs cils, on était figé comme des statues de bronze, même la chambre paraissait bouger. Je devais briser ce silence qui devenait gênant a la longue. Mes sentiments? Je sentais simplement que je n'étais pas au bout de mes peines, c'est peut-être pour cela que mon coeur battait un peu plus fort a chaque minute:

-Euh, c'est un nouveau jeu?

-Oh, désolé... J'étais perdu dans mes pensées....
Me repondait-il d'un air embarrassé mais toujours aussi sur de lui.

-Elles sont longues tes pensées! Disais-je d'un ton ironique.

Il me posa sur la couverture moelleuse et se leva.

-Tu pars?

-Oui, j'étais juste inquiet.

-Est-ce que... c'est toi qui m'a sauvé?

-Bravo, tu as gagné le premier prix au loto!

-Et c'est quoi?


Il me regarda étonné et s'approcha de moi. Et d'un geste léger, écarta les mèches sur mon front pour y déposer un baiser et me chuchota a l'oreille:

-Le voila... Toi aussi tu m'as sauvé un jour....

Une minute de silence passa et il me regardait dans les yeux avec un air malicieux. Je m'écartai tout de suite avec un sursaut dans le coeur. J'avais les joues en feu. J'étais déconcertée par ce qu'il avait fait. Mais pour qui se prenait-il? Ce n'était pas parce qu'il m'avait sauvé qu'il avait le droit de m'embrasser! J'étais en colere! Il s'éloigna et je m'écris:

-Pour qui tu te prends?!

Je pris mon oreiller et le lui jetais sur le visage. Goal! Il fera moins le malin!
Il s'approcha et le déposa en dessous de ma tête. Mes enfantillages ne l'avaient pas fait fuir, au contraire, il me souriait:

-A plus tard et fais de beaux rêves....

Il prononçait encore ces mots avec un ton espiègle. Il m'énervait déjà et je voulais, plus que tout, le jeter par la fenêtre!

J'étais quand même très fatiguée et sans me rendre compte, j'étais tombé dans un profond sommeil. Des rêves, j'en avais fait mais pas n'importe lesquels, j'en avais fait un de lui! Mais en plus petit....

C'était l'automne et les feuilles des arbres étaient teintées d'orange et de jaune. J'étais dans Central Park et je lisais un livre en dessous d'un gigantesque marronnier. J'avais 6 ans et je lisais Alice au pays des merveilles avec un garçon dont je ne connaissais pas l'identité. Je ne feuilletais plus les pages depuis un moment car je ne me sentais pas bien.
Je me souviens qu'a mon enfance, j'étais toujours très malade. J'étais toujours menacée et mes parents étaient constamment a l'hopital. Mon cas était incurable, mon système de défense était beaucoup trop faible et détérioré. Même si j'avalais des cachets par milliers, rien ne pourra le réparer, on n'en avait pas les moyens. J'étais enfermée a la maison quand je ne partais pas a l'école. Mon père était constamment au travail et lorsqu'il revenait, je n'osais pas lui demander de me faire prendre l'air. Je ne pouvais pas le demander a ma mère, elle sera beaucoup trop inquiète. Alors je me résignais a être prisonnière de cette chambre. Mes larmes ne voulaient pas couler tellement j'avais mal, je voulais crier. Aicha partait tout le temps en vacance a l'étranger et je me retrouvais seule.... seule..... Personne ne voudrait d'une fille dans cet état....
Malgré ça, je gardais espoir et je conçus une idée..... Pour découvrir le monde extérieur par soi-même! Je devais m'évader, rien que pour quelques minutes. Ce soir, j'y allais, je vais sortir de la maison!
Je m'habillais pour l'occasion, cela devait être un grand moment pour moi. Je mis ma plus belle robe, lavande avec un noeud papillon blanc a la taille, accroché par une ceinture en ruban blanc aussi. J'avais pris mes draps et les avais attaché les uns aux autres pour enfin en faire une corde. Je le balançais contre ma fenêtre et je commençais a escalader. En arrivant au sol, je courus jusqu'a la rue d'a coté, de la, personne ne risquait de m'apercevoir. Je commençais a longer la rue en chantonnant un petit air. Bizarrement, j'avais découvert que je n'arrivais pas a chanter.
Il faisait frais et la lune était pleine. Je me revigorais de la brise du soir et je me sentais revivre. Les rues étaient calmes et je pouvais sautiller partout autant que je voulais, personne n'était la pour me gâcher ce plaisir avec des regards noirs. Soudainement, j'entendis des bruits, des enfants. Je me dirigeais vers le bruit en question et vit par delà le trou de la barrière d'un terrain vague qui entourait trois adolescents et un garçon de mon age . Il le frappait a sang.... Je devais faire quelque chose alors sans réfléchir, je fonçai dans le tas et frappai avec mes petites mains le garçon le plus proche. Il m'éjecta a 2 mètres de lui puis revint me frapper avec des coups de pied. Ils frappaient encore le garçon et j'essayais de riposter autant que je pouvais. J'étais a terre et je pris une planche du coin avant de le lancer sur sa tête. La sirène d'une voiture de police, on était sauvé! Les voyous s'enfuirent et nous laissèrent sur le lieu. J'étais blessée a la jambe mais j'avançais quand même en rampant vers le garçon. Il avait des bleus partout alors je coupais des bouts de ma robe et lui fis des bandages. Une fois fini, je me tenais sur la planche en guise de canne et courus vers l'autre rue car les policiers étaient venus.

Je me reveillai en sursaut a la voix de ma mère qui me réveillait pour souper. Est-ce vraiment un rêve? Il y avait beaucoup trop de coïncidences pour que j'y croie. Moi, le sauver! Et puis quoi encore!

J'avais été en convalescence pendant une semaine avant de me sentir un peu mieux. Puis je convainque ma mère de reprendre le lycée dès demain. Pendant sept jours, je ne vis personne de ma classe. Ce n'était pas nouveau mais je trouvais du réconfort quand Aicha venait. Elle se rendit chez moi 3 fois par jour! Le matin avant la classe pour me souhaiter bonjour, l'après-midi après les cours pour me raconter sa journée pendant des heures et lorsqu'elle n'avait pas beaucoup de travail a faire, elle passait chez moi le soir pour me souhaiter bonne nuit. Elle m'avait même offert un beau cadeau pour me consoler, un bracelet en argent muni d'un coeur en guise de fermeture. Je me sentais si bien mais il n'y avait qu'une seule chose qui ne m'était pas indifférente, le jeune homme qui était venu le premier jour. J'en avais parlé a Aicha mais elle dit que c'était certainement un dragueur qui faisait l'intéressant et qui avait profité de ma faiblesse. Elle promit même de je cite "S'il ose revenir chez toi, il n'aura même pas le temps de dire ouf qu'il verra sa vie défiler en 5 secondes, parole de Aicha!". j'aurais dit la même chose si je n'avais pas fait ce rêve et la encore elle dit "Espèce de.... ragh il t'as traumatisé, il a signé son arrêt de mort!". Je ris mais j'étais quand même perplexe, je n'arrêtais pas de penser a lui et sur ce qu'il m'avait dit. C'est étrange cette sensation mêlant confusion et.... un sentiment que je n'arrive pas a décrire.

Le réveil sonna et comme d'habitude, je me réveillais brusquement, je tombais du lit, je jouais au zombie avant de sortir de la maison. 10 jours sont passés depuis ma rencontre avec cet inconnu et aucune trace de lui. Elle avait peut-être raison, ce n'était probablement qu'un frimeur, rien de plus....

En arrivant au lycée par le trajet habituel accompagnée d'Aicha. J'arrivai vers les couloirs, d'habitude peu fréquenté, ou se trouvaient nos casiers. D'habitude...... Il y'avait une foule devant mon casier... j'accourais alors en poussant les lycéens sur mon passage et je vis ce que je n'aurais jamais cru possible, on se croirait tout droit sorti d'un film de comédie romantique. Une couronne de fleurs garnie de roses rouges, roses, jaunes et blanches sur le devant du casier. C'était une blague ou quoi? Je fusillai du regard tous les petits curieux et ils comprirent le message, laissez-moi tranquille! J'ouvrai ce maudit casier et je trouvai dedans autre chose , une enveloppe et un paquet de chocolat en coeur tout droit venu de la boutique de chocolat suisse du coin. Je fis sortir la lettre dans le bout de carton et je le lis avec Aicha:


Chere délicieuse rencontre,

Je suis désolé de ne t'avoir pas rendu visite cette semaine mais j'hésitais a entrer. (Ton amie adore squatter ta chambre apparement)
Je sais que tu t'attendais a une journée des plus normales mais laisse-moi te voir au moins une fois, a Central Park, après les cours.

Dans l'impatience de te revoir, l'irrésistible inconnu.



Dé..li..cieuse rencontre, i...rré...sis.tible inconnu! Aicha et moi étaient scotchées devant la bizarrerie de cette lettre. C'était décidé, j'allai le tuer!

Toute la journée, je pensais a se qu'il avait pu mijoter pour.... pourquoi? J'étais tellement absorbée par la lettre que j'avais tout le temps la tête ailleurs et je n'avais plus qu'une envie, le revoir.

Apres en avoir fini avec les cours et que Aicha m'exposait son plan d'attaque, je me dirigeai vers Central Parc.
Je me retrouvai en dessous du marronnier de mes rêves et attendais. L'arbre est si grand et offrait un beau spectacle avec les feuilles qui tombaient et la lumière qui passait entre les feuilles. En même pas une minute, j'entendis une voix derrière moi. Je me retournai pour voir l'étrange vicieux adossé a l'arbre. Il voulut m'impressionner je crois.

-Bonjour.

-Bonjour.

-Tu as l'air d'aller mieux!

Voulait-il que je reste encore un mois a regarder Gossip Witch ou quoi?

-Oui, ça va mieux. Tu voulais me voir pourquoi?

-Pour rien de spécial, juste pour te voir.
Dit-il en affichant un sourire naïf mais...

-.....

-Pourquoi tu ne dis rien?


Il s'approcha de plus en plus de moi et j'étais paralysée. Je n'arrivais pas a bouger, que m'arrivait-il?

-Joyeuse Saint-Valentin.

Il m'enlaça très fort. Je ne savais plus quoi penser tellement mes idées étaient chamboulées.

-Diane.... Tu ne te souviens pas de moi? C'est Zack.

Puis tout me revenait. L'été de mes 6 ans, je les avais passé avec un garçon. On était vite devenu inséparable et on ne s'était plus quitté. Du moins c'était ce que je croyais jusqu'au jour ou il déménagea sans me prévenir.... Je passai, a mon tour, mes bras autour de lui.

-Pourquoi es-tu parti sans rien dire? Même pas un aurevoir!

-Je ne voulais pas te voir pleurer. Je sais c'est égoïste mais je voulais garder une image de toi, souriante.


Je le lâchai soudainement. Qu'est-ce que je faisais? L'enlacer? Je n'osais pas le regarder. Mais il me tendit un bouquet de roses blanches et de tulipes rouges, mes fleurs préférées. Quel était ce sentiment? A la fois doux et intense. Mon coeur battait si vite a la vue de ces yeux couleur azur. Il m'avait reconnu alors que moi je me faisais des illusions.
Il me prit les mains avec un paquet.

-C'est pour moi?

-Pour qui d'autre?


Je l'ouvrai en détachant avec soin le papier cadeau violet avec des coeurs, bizarre comme emballage pour un garçon. Je fis sortir alors un livre, Alice au pays des merveilles. J'étais sans voix, alors ce rêve était vrai?

-M...merci!

-De rien! Il y a autre chose dans le paquet.


Je prends alors une carte, je le lis:

Veux-tu sortir avec moi dimanche prochain?

-Euh...oui. Qu'est-ce que ça cache?

-Ça....


Il m'embrassa si passionnément que je ne pus l'empêcher.
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